La chute vertigineuse du
niveau de nos chers scolaires à nouveau mis en lumière.
Elles nous semblent bien
loin déjà où le pays de la téranga pouvait sans contradiction aucune s'enorgueillir
de sa verdure intellectuelle.
En effet, de l'étude du
Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales
(Lartes) publiée au début du mois, il ressort que le taux de réussite en
lecture , mathématiques et culture générale est de 22% soit un pourcentage d'échec de 78%. De Ziguinchor à Dakar en passant par Thiès et autres régions
du pays, les enfants lisent mais ne comprennent pas. Ils savent aussi compter mais
ne peuvent pas résoudre des problèmes pratiques; le vieux Senghor de son vivant
en aurait été estomaqué. Si l'on s'en tient donc à ces chiffres, le système
éducatif sénégalais est en panne produisant plus de perroquets que de renards;
une véritable usine à produire des robots intellectuels. il y a donc urgence
d'approfondir les réflexions pour que les enfants apprennent mieux. Trouver des méthodes de
rectifications scolaires en mathématiques et en lecture pour aider les parents
à mieux suivre les enfants. Mais au-delà, il y a également lieu de revoir le
niveau des formateurs qui à chaque génération ne fait que baisser.
En fin, faut-il fustiger
le sabotage délibéré et inconscient de ce qu'il convient d'appeler l'héritage
de Senghor, Cheikh Anta et autres. Cette culture, cette maîtrise de la langue
française reconnue naguère au pays de la téranga et qui faisait sa fierté est
mise à rude épreuve par un ennemi que pourtant sans s'en rendre compte, les
sénégalais dans leur ensemble portent dans leur cœur. Cet ennemi a pour nom
"l'hyper wolofisation" de
la société sénégalaise.
De nos jours, le wolof a fait son incursion
dans tous les secteurs de la société sénégalaise. De la maison au service en
passant par l'université, l'administration, il est partout. Même l'école
primaire autrefois réservée à la langue de Molière a succombé aux sirènes de
l'imposteur qui à coups de "nagadef,
mangni fi rekk", de "santé yalla rekk" et j'en
passe étrangle la langue de Molière et risque de la pousser dans l'au-delà si
rien n'est fait dans les toutes prochaines années.
Il faut rendre la honte
plus honteuse en y faisant de la publicité a dit Karl MAX et c'est pourquoi il faut en parler, le dire encore et
encore afin que les hommes, les femmes, les enfants, les responsables à divers
niveaux ainsi que les décideurs politiques en prennent enfin conscience.
L'école sénégalaise ne se meut
plus elle se meurt !